Sous la direction de Serge Wolikow, coordination : Thomas Bouchet, Stéphane Gacon.
Dijon, EUD, 1995, 128 p.,12,20 €.
[Volume épuisé]
L’histoire de la guerre d’Algérie (1954-1962) a connu des progrès sensibles ces dernières années et, si les enjeux de mémoire ne sont pas absents des débats qui entourent la construction de cette histoire, il est aujourd’hui possible d’analyser avec plus de sérénité la dernière grande guerre civile qui a opposé des Français. Les auteurs de ce cahier cherchent à jeter un éclairage original sur la guerre franco-française à partir de nouveaux objets : l’oubli institutionnel, la prise de position politique à travers l’exemple de François Mitterrand, l’institution policière comme agent du maintien de l’ordre impliqué dans les excès commis au nom de la République, et, enfin, certains aspects de la mémoire du 17 octobre 1961.
L’ensemble permet de reprendre, documents à l’appui, le débat entre légalité et légitimité dans la République. Il soulève le problème plus général de la transgression, en temps de crise, d’un certain nombre de règles qui se trouvent au fondement de la République. Ausculter le rapport entre ordre et désordre dans la société et la vie politique c’est s’interroger sur le retour à l’ordre et sur la permanence de la trace du désordre. Sans avoir la prétention de traiter intégralement de ces questions, le propos de ce cahier est d’ouvrir quelques pistes et de nourrir la réflexion.
Sommaire
- Avant-propos par Thomas Bouchet, Stéphane Gacon et Serge Wolikow
- Histoire d’une amnistie, l’amnistie de la guerre d’Algérie par Stéphane Gacon
- François Mitterrand en guerre d’Algérie, enjeu de pouvoir, enjeu de mémoire par Eric Duhamel
- Une source inédite pour la guerre d’Algérie : les récits de vie de policiers par Jean-Marc Berlière
- Syndicalisme policier et guerre d’Algérie : Paris 1958-1962 par Martin Barrot
- 17 octobre 1961 : le deuil impossible par Jean-Pierre Chanteau
- Bibliographie