Sous la direction de Dominique Le Page, Jérôme Loiseau, Alain Rauwel
Dijon, EUD, 2012, 510 p.
ISBN : 978-2-36441-036-7
De l’automne du Moyen-Âge aux métropoles millionnaires de la modernité, la déflnition de la ville a acquis une complexité nouvelle. Les indicateurs se sont multipliés, des plus immédiatement quantiflables aux plus subtilement idéels : un espace délimité, certes (mais de moins en moins) ; des institutions propres ; une certaine population agglomérée ; des activités caractéristiques. Mais aussi des sociabilités originales, des rituels identitaires, pour tout dire des sensibilités spéciflques.Consacré principalement aux petites villes du royaume de France, ce volume justement intitulé « Urbanités » traite quelques uns de ces aspects pour une période allant du XVe au XIXe siècle en insistant sur les hiérarchies urbaines, sur les questions de violence et de lutte contre la pauvreté, en s’intéressant aux pratiques culturelles considérées tant dans leur caractère public (fêtes ou cérémonies) que privé (bibliothèques, activités érudites) et en décrivant quelques transformations induites par la période révolutionnaire. Il est ainsi démontré que la ville, même de rang modeste, a constitué, tout au long de l’Ancien Régime, un laboratoire de la modernité.