Sous la direction de Maryse Gaimard
Revue Populations vulnérables, n° 5.
Dijon, Centre Georges Chevrier, 2019
ISBN : 978-2-918173-26-7 – ISSN : 2269-0182
Les différentes formes de vulnérabilité des populations présentent une dimension spatiale et territoriale qui revêt une importance capitale par les interactions qui s’effectuent entre les populations et le territoire qu’elles occupent. Les populations vivent le territoire, l’influencent, ce dernier agit aussi sur les individus et le territoire habité peut entraîner des disparités, voire des inégalités, entre individus. Ainsi, certains espaces, par leur contexte démographique, géographique et écologique (climat, conditions environnementales, salubrité, etc…), économique (déprise industrielle), social, culturel, politique (conflits) produisent des situations de fragilités pour les populations. Des territoires socialement et spatialement relégués (espaces périurbains, espaces ruraux, bidonvilles) accueillent des populations vulnérables, en exclusion sociale et économique. Ces territoires peuvent aussi renforcer la vulnérabilité, voire la logique de l’exclusion pour les populations les plus fragiles. L’endroit géographique (zone urbaine, région, territoire) constitue un élément de la vulnérabilité des populations, indissociable des composantes biophysiques, sociales et culturelles. Le territoire peut ainsi créer, entretenir, exacerber des vulnérabilités ou au contraire les atténuer voire les rendre plus supportables. Ce dossier rend compte des diverses interactions entre les vulnérabilités et les territoires.