Présentation et commentaires de Claude Bremond, préface de Bertrand Tillier
Dijon EUD, 2014, 659-VII p., 23 cm (Sources).
Rédigé entre 1897 et 1932, le journal de Gabrielle Bernheim Rosenthal témoigne de la vie d’une jeune Lorraine, issue d’une famille juive aisée et cultivée que ses parents ont fait éduquer dans une institution catholique de Neuilly. Ayant découvert Renan et plus tard Ibsen et Jaurès, elle répudie la religion et ses ancêtres.
A Nancy, elle milite dans les rangs dreyfusards et fréquente l’Université populaire. Mariée par sa famille à l’historien de l’art Léon Rosenthal elle comprend vite que son mariage fut une erreur.
A Paris, où elle a suivi son mari professeur au lycée Louis-le-Grand, elle participe à la création d’un éphémère Groupe des Femmes Socialistes. Quand la guerre éclate, elle s’engage comme infirmière bénévole à l’Ecole Normale Supérieure transformée en hôpital militaire. Léon Rosenthal étant nommé en 1924 directeur des musées de Lyon, elle reste à Paris et se mêle à la vie littéraire et artistique de la capitale. Elle interrompt son journal à la mort de son mari et meurt en 1941.