Sous la direction de Maryvonne Perrot, Jean-Jacques Wunenburger
Cahier Gaston Bachelard n° 9
Dijon, Centre Gaston Bachelard, 2007
Dans son ouvrage La philosophie du non, Bachelard défend la thèse selon laquelle : « L’enfant naît avec un cerveau inachevé et non pas, comme le postulat de l’ancienne pédagogie l’affirmait, avec un cerveau inoccupé ». Pour lui, l’homme existe en formation. En formant les concepts et les images, l’esprit et l’âme se forment. Et c’est cette dialectique entre les sens objectifs et subjectifs de la formation qui constitue le cœur de la pensée bachelardienne.
De même l’œuvre de J. Piaget peut être appréhendée avant tout comme une logique du développement et de l’auto-construction du sujet, tant biologique que psychologique, et de ce dernier point de vue, tant de ses actions que de ses démarches de connaissance.
Quant à Gonseth, après avoir fait référence aux recherches psychogénétiques de Piaget, il développe l’idée que, dans la sphère de l’imaginaire (exercice du langage, esthétique, voire éthique), le développement de l’enfant obéit à un programme non pas linéaire, mais ramifié, et si les forces exogènes sont coercitives, elles ne génèrent que blocages et déviances. Il demande donc que l’éducation soit ouverte.
Le présent volume consiste à traiter ce thème de l’éducation ouverte en le plaçant sous l’éclairage conjoint de l’imaginaire et du rationnel, chez Bachelard, Gonseth et Piaget.