L’écriture du mouvement ouvrier, écritures des XIXe et XXe siècles ?
Projet hypertext link symbol Histoire du mouvement ouvrier
Séminaire organisé à Dijon (Université de Bourgogne) le 25/06/2004
Organisateur(s) :
Centre(s) organisateur(s) : Centre Georges Chevrier-UMR CNRS uB 7366

Référence électronique : 2004, L’écriture du mouvement ouvrier, écritures des XIXe et XXe siècles ? [en ligne], séminaire, Dijon, Université de Bourgogne, disponible sur https://lir3s.u-bourgogne.fr/phonotheque/m-7, page consultée le 21/05/2025



Présentation de la manifestation

Ce projet de journée d’étude s’inscrit dans la continuité du séminaire de l’IHC consacré depuis deux ans à l’histoire du mouvement ouvrier (Si loin, si proche) et reprend, sous des problématiques différentes, certaines remarques formulées lors de la journée d’étude de décembre 2000 consacrée à la Construction disciplinaire de l’objet syndical.

Comment s’écrit le mouvement ouvrier ? Émise comme telle, la question appelle remarques :

D’une part, l’indétermination du terme « mouvement ouvrier » (englobant, le terme conduit en France à l’étude des forces sociales et politiques pour qui être à gauche ne se résout pas dans une adéquation politique avec la République, voire qui échappent à tout classement par refus de considérer le terme gauche comme adéquat à leur refus de la société) implique de multiples processus d’écriture. Chacun renvoie à l’une des déclinaisons possibles du terme, aucun ne saurait prétendre seul assumer la totalité des significations et représentations véhiculées par ce dernier.

Partant, le questionnement de l’écriture du mouvement ouvrier se conjugue au pluriel. Plus que la tentative, vaine à nos yeux, de cerner une identité indéfiniment constructible, l’analyse, se focalisant sur la multiplicité des pratiques d’écriture, renseignerait davantage le foisonnement du terme sur la longue durée, soit des prémices du premier XIXe siècle aux interrogations les plus contemporaines. Le mouvement ouvrier apparaît une forme historiquement construite, productrice de repères, de symboles, de codes et de rites identifiables. L’analyse porterait sur les processus multiples de sa mise en écriture scientifique comme des formes de sa mise en récit. La distinction de ces modes d’écriture repère des effets d’archives, des stratégies d’auteurs, des logiques institutionnelles nées du lieu et des découpages disciplinaires... Les formes et les enjeux de ces écritures mobilisent de nombreux horizons d’attente. L’histoire même de leur succession au regard d’un livre, d’un concept, d’une archive constitue aussi potentiellement l’un des objets de l’analyse.

Un premier état du questionnement serait alors l’identification du lien entre les formes de cette écriture et les modèles épistémologiques sous-jacents. En somme, et prenant au mot la singularité même du mouvement ouvrier dans le cadre socio-politique sur la longue durée, l’interrogation pointerait un paradoxe entre cette forme aisément identifiable et une historiographie tour à tour qualifiée de militante, de partisane, d’ouvriériste, dont la scientificité s’établit dans un rapport singulier, aux yeux des sciences humaines, entre l’expérience militante et l’horizon scientifique. Un paradoxe également construit dans la tension de cette historiographie avec ce qui, aux marges mêmes de ce travail scientifique dont il faut scruter le socle, contribue à lui donner corps dans l’espace public : le poème, le roman prolétarien, la chanson, la commémoration. Autant de mises en récit qui mobilisent un imaginaire légendaire, tissent des liens entre le militant, l’engagement du chercheur, son goût de l’archive et de l’écriture.

Par hypothèse donc, l’on retiendra toutes les formes d’écriture du mouvement ouvrier. Saisissant la singularité de chacun quant à la forme, au contenu, leur analyse pourrait repérer des modalités et des moments de l’écriture du mouvement ouvrier. Seule l’analyse des liens tissés entre eux décidera de l’homogénéité ou de l’hétérogénéité du corpus en regard d’une définition toujours mouvant car en mouvement.

Communications

hypertext link symbol Autour de l’écriture du syndicalisme [durée : 23 min.], Paquelin Stéphane

hypertext link symbol SHS versus socialisme ? Les écritures intellectuelles du socialisme français à la Belle Époque [durée : 29 min.], Chambarlhac Vincent

hypertext link symbol L’écriture du mouvement ouvrier, écritures des XIXe et XXe siècles ? - Discussion 1 [durée : 25 min.], Collectif

Enregistrement non public.

hypertext link symbol Ecrire l’histoire du Parti socialiste [durée : 30 min.], Hohl Thierry

hypertext link symbol L’écriture du mouvement ouvrier, écritures des XIXe et XXe siècles ? - Discussion 2 [durée : 21 min.], Collectif

Enregistrement non public.


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