Une fonction « groupe » dans les histoires littéraires (Moyen Âge-XXIe siècle) ?
Colloque organisé à Dijon (Université de Bourgogne) du 06/12/2018 au 07/12/2018
Organisateur(s) : Giavarini Laurence, Bridet Guillaume
Centre(s) organisateur(s) : Centre Georges Chevrier-UMR CNRS uB 7366
Partenaire(s) : Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures CPTC

Référence électronique : Giavarini Laurence, Bridet Guillaume (organisateurs), 2018, Une fonction « groupe » dans les histoires littéraires (Moyen Âge-XXIe siècle) ? [en ligne], colloque, Dijon, Université de Bourgogne, disponible sur https://lir3s.u-bourgogne.fr/phonotheque/m-205, page consultée le 16/05/2025



Présentation de la manifestation

Ce colloque est la suite de l’atelier de travail « À quoi servent les groupes dans les histoires du littéraire ? », qui a eu lieu à l’université de Bourgogne en novembre 2016. Le groupe nous y est apparu comme ayant, voire étant une « fonction » dans l’histoire littéraire, une fonction qu’il vaut la peine de repérer, en essayant d’en montrer le caractère opératoire : bien pratique, le groupe met de l’ordre dans les écrits, il met de la chronologie dans le temps, il assure une prise sociale de la littérature et justifie par là l’histoire littéraire.

Comme il y a une « fonction auteur » dont Foucault a montré l’efficacité au niveau des classements, de la constitution des « œuvres », et dans le « mode d’existence, de circulation et de fonctionnement de certains discours à l’intérieur d’une société », il y aurait une « fonction groupe » dont nous proposons de travailler l’efficacité proprement historiographique du point de vue des discours sur la littérature. Comme la fonction auteur implique une historicisation des modes de recours à l’auteur, la fonction groupe ne peut se penser que dans des découpages historiques précis. Le colloque voudrait ainsi être l’occasion d’une confrontation critique entre le discours de l’histoire littéraire sur les lieux, collectifs ou non, de production de la littérature, sur la sociologie résistante de ces lieux, et ce que l’on peut analyser comme l’existence sociale de la littérature, sur le fait qu’elle constitue un objet du monde social parmi d’autres. La proposition de penser les groupes dans les histoires littéraires – qu’il s’agisse d’histoires existantes plus ou moins reconnues comme telles, de gestes historiographiques ponctuels ou d’histoires qui seraient encore à écrire – est une occasion pour remettre la littérature dans le monde social et politique, ce qui implique aussi de penser les lieux et les moments où ce monde intervient dans la production et la visibilité de la littérature. Ce qui implique en outre une confrontation de l’enquête historique avec ce que les écrits disent eux-mêmes de ce monde, et en particulier des groupes, notamment parce que l’on ne peut pas toujours, pour les écrits du passé, établir la réalité de certaines sociabilités ou pratiques sociales exhibées. De ce point de vue, si ce colloque propose d’inclure la littérature dans la réflexion sur la manière dont se « dit » et se « vit » l’ordre social, il invite aussi à une réflexion sur les usages contemporains de catégories construites dans le passé, à une confrontation entre celles-ci et celles qui appartiennent à nos sociétés. L’hétéronomie sociale du littéraire peut en effet s’analyser à travers une réflexion sur les modalités d’émergence des catégories utilisées quand on qualifie un écrit littéraire, voire sur leur nature même de « catégories ».

Communications

hypertext link symbol Une fonction « groupe » dans les histoires littéraires (Moyen Âge-XXIe siècle) ? - Introduction [durée : 21 min.], Giavarini Laurence

hypertext link symbol Littérature arrageoise du XIIIe siècle : Arras, première capitale littéraire de la France ? [durée : 31 min.], Fritz Jean-Marie

hypertext link symbol Mirages du cénacle. Objectivations partielles et auto-sociologies de la « vie littéraire » au XIXe siècle [durée : 30 min.], Lyon-Caen Judith

hypertext link symbol Le groupe de Médan : histoire d’une histoire [durée : 28 min.], Fougère Marie-Ange

hypertext link symbol Les Anti-Lumières comme groupe : regroupement ou dispersion ? [durée : 36 min.], Jacques Martine

hypertext link symbol Etre ensemble, jouer ensemble, écrire ensemble dans l’Ouvroir de Littérature Potentielle [durée : 30 min.], Pauly Geoffrey

hypertext link symbol Chaînes d’écritures, marques de fabrique et style collectif au Moyen Âge : le cas de l’atelier de copistes [durée : 35 min.], Coste Florent

hypertext link symbol A Poitiers, 1633. La lecture à l’échelle locale : ce que l’on peut savoir (ou pas) [durée : 42 min.], Bombart Mathilde

hypertext link symbol Une fonction « groupe » dans les histoires littéraires (Moyen Âge-XXIe siècle) ? Introduction [durée : 20 min.], Bridet Guillaume

hypertext link symbol Géométrie variable des surréalismes : de la conjuration à l’égrégore [durée : 48 min.], Berranger Marie-Paule

hypertext link symbol « Poète baroque », « poète chrétien ». Le cas d’André Mage de Fiefmelin [durée : 50 min.], Duru Audrey

hypertext link symbol Groupés, dégroupés. Poètes ouvriers, poètes locaux (XVIIe-XVIIIe siècle) [durée : 21 min.], Ribard Dinah

hypertext link symbol Port-Royal et l’histoire du littéraire : les ruses de l’histoire d’un individu collectif [durée : 39 min.], Cantillon Alain

hypertext link symbol « Une société de gens de lettres », les encyclopédistes vus par l’histoire littéraire [durée : 42 min.], Martine Jean-Luc

hypertext link symbol Qu’est-ce qu’un groupe littéraire après le siècle des avant-gardes ? L’exemple du collectif Inculte [durée : 31 min.], Baud Jean-Marc




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