Sous la direction de Vincent Chambarlhac et Georges Ubbiali
Paris, L’Harmattan, 2005, collection “Logiques sociales”, 194 p.
ISBN : 2-7475-8549-2
Fruit d’une journée d’études du laboratoire IHC-UMR 5605 tenue à l’Université de Bourgogne l’objectif ce volume est de permettre le croisement des points de vue disciplinaires sur l’objet syndicalisme. Le mouvement syndical constitue un sujet de recherche qui est commun à plusieurs approches : histoire, sociologie, sciences de la gestion, psycho-sociologie, ethnologie, droit, science politique, économie. Comment ces disciplines construisent-elles leurs démarches afin d’analyser la réalité syndicale ? Si certaines approches se confrontent régulièrement dans les études (ainsi la science politique et la sociologie), d’autres au contraire semblent avoir plus de mal à se conjuguer (l’économie et l’histoire, par exemple). Pourquoi cette situation ? Quels dispositifs peut-on alors imaginer pour travailler de manière transversale sur ce sujet de recherches ? Les contributions rassemblées dans ce livre essaient d’offrir des réponses à ces questions. En outre, le soin apporté à la constitution des bibliographies fait de ce volume un outil très pratique pour tous ceux qui s’intéressent au syndicalisme. En rassemblant ces contributions, nous espérons fournir un instrument de travail et un point de départ pour une meilleure connaissance du mouvement syndical en France.
Les auteurs sont des chercheurs et enseignants-chercheurs ayant déjà publié des travaux de référence sur la thématique du syndicalisme, du mouvement ouvrier et de l’action collective d’un point de vue plus large.
Sophie Béroud est politiste à l’Université Lyon-II ; Guy Caire est professeur émérite d’économie de l’Université Paris X-Nanterre ; Vincent Chambarlhac, docteur en histoire enseigne à l’Université de Bourgogne ; Noëlle Gérôme, ethnologue au CNRS est rattachée au Musée National des Arts et Traditions Populaires ; Stéphane Paquelin achève une thèse en histoire à l’Université de Bourgogne où il est chargé de cours ; Françoise Pierson développe ses recherches en sciences de la gestion à l’Université de Franche-Comté ; Francine Soubiran-Paillet, juriste au CNRS, est rattachée à l’Ecole Normale Supérieure de Cachan ; Georges Ubbiali est sociologue à l’Université de Bourgogne ; Jean Vincent travaille comme psycho-sociologue à l’INRA-Grignon ; Serge Wolikow, enfin, est professeur d’histoire et dirige l’Institut d’Histoire Contemporaine, UMR-CNRS 5605 à l’Université de Bourgogne.
SOMMAIRE
- Introduction. Le syndicalisme face aux sciences sociales – Vincent Chamabarlhac, Georges Ubbiali. Université de Bourgogne.
- Chapitre 1. Le syndicalisme construit par la science politique – Sophie Béroud. Université Lyon-II.
- Chapitre 2. L’analyse économique du fait syndical – Guy Caire. Université Paris-X.
- Chapitre 3. Une approche ethnologique du syndicalisme à l’usine – Noëlle Gérôme. Centre d’ethnologie française-MNATP.
- Chapitre 4. Elliptiques historiennes autour de l’objet syndicat – Stéphane Paquelin, Serge Wolikow. Université de Bourgogne.
- Chapitre 5. Quelle place pour le syndicalisme dans les sciences de la gestion. Vers une régulation conjointe ? – Françoise Pierson. Université de Franche-Comté.
- Chapitre 6. Le syndicat saisi par le droit ou l’émergence d’une catégorie juridique – Francine Soubiran-Paillet. Cnrs-Ens.
- Chapitre 7. Epistémologie et sociologie du syndicalisme – Georges Ubbiali. Université de Bourgogne.
- Chapitre 8. Les syndicalistes de base vus par la psychologie des groupes – Jean Vincent. INRA-Grignon.
- Postface – René Mouriaux, politologue.