Sous la direction de Jean-Marc Stébé et Hervé Marchal
[publication électronique]
La notion – le concept ? – des biens communs renaît à travers le monde. Face aux crises sociales, économiques et sanitaires, et en tant qu’alternative à la propriété privée, le concept des biens communs est de plus en plus intégré dans les horizons de sens des jeunes générations. Mais pour les sociologues urbains notamment, les biens communs existent depuis que les villes existent. Dès les premières villes – et les villes de l’Antiquité grecque ou romaine a fortiori –, se sont organisés d’un côté des espaces publics – autrement dit des espaces communs partagés et accessibles au(x) public(s) – et de l’autre des espaces privés – c’est-à-dire des espaces intimes appartenant à une ou des personne(s) qui en maîtrisent l’accès. Les espaces publics forment un réseau au cœur des villes. Considérés comme extensions de l’espace privé ouvert sur les autres, ils sont une zone commune de socialisation importante et de partage. Les espaces publics, organisés par la puissance publique – les municipalités bien souvent –, sont soumis de façon tacite à la régulation commune, au contrôle de chacun d’entre nous…