Sous la direction de Céline Clément et Aurélien Dasré
[Publication électronique]
La plupart des recherches s’accordent pour estimer que la mobilité résidentielle n’est pas un simple déplacement. C’est un phénomène complexe qui interagit avec d’autres (C. Bonvalet et J. Brun, 2003). Elle apparait alors comme une expérience sociale totale (V. Kaufmann, 2005), impliquant de tenir compte de l’ensemble des sphères de la vie et de leur intrication pour l’analyser, ces dernières s’influençant mutuellement. Ainsi, l’entrée à l’université, la mise en couple, une naissance, un changement d’emploi, la retraite sont autant d’évènements susceptibles d’entraîner un déménagement et un changement de statut résidentiel. Inversement, une mobilité résidentielle peut conduire à une rupture amoureuse, à s’éloigner de son réseau familial et amical, ou à une reconversion professionnelle. Les trajectoires s’entrelacent donc, se co-construisent, et « les formes de mobilité – sociale, géographique, familiale – “ne [seraient] en réalité que les diverses facettes d’un processus unique de réaménagement de l’existence” (Y. Grafmeyer, 1994) » (C. Bonvalet et J. Brun, 2003)…