Sous la direction de Philippe Poirrier
Dijon, EUD, 2016, 156 p. – ISBN : 978-2-36441-164-7
Cet ouvrage collectif vise, dans une perspective historienne, à analyser comment la « culture scientifique » a fait l’objet de politiques publiques en France, depuis une trentaine d’années. Les contributions portent
sur le rôle des ministères chargés de la culture scientifique (ministère de la recherche & ministère de la culture), des principales institutions (musées et centres de culture scientifique, technique et industrielle) et acteurs concernés (scientifiques et médiateurs, chercheurs et militants de l’éducation populaire). Les analyses menées confirment la rupture des années 1980 : l’hybridation militante des années 1970, perceptible aussi bien chez quelques chercheurs qui souhaitent faire descendre la science dans la rue que chez les militants de l’éducation populaire qui défendent l’idée de loisirs scientifiques, laisse la place à un processus d’institutionnalisation et de professionnalisation, fortement soutenu par les pouvoirs publics. La culture scientifique, technique et industrielle (CSTI) devient un instrument des politiques publiques ; fait l’objet de programmes portés par différents
ministères ; s’incarne dans des institutions spécifiques. Mettre les sciences en culture s’affiche comme une priorité.
Table des matières
- Introduction : Philippe Poirrier (UBFC)
- Daniel Raichvarg (UBFC) : Vulgarisation versus culture scientifique
- Dominique Ferriot (CNAM) : Le Ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche : une politique publique de la culture scientifique, technique et industrielle.
- Andrée Bergeron (Centre Alexandre Koyré) : Pour une histoire des Centres de culture scientifique, technique et industrielle.
- Marina Gasnier (UBFC) : Patrimoine industriel et technique. Entre héritage culturel et institutionnalisation
- Michel Van Praët (Museum national d’histoire naturelle) : Contexte et acteurs de la rénovation des musées de l’Education nationale.
- Louis-Jean Gachet (Ocim) : La situation des muséums en régions au début des années 80 et quelques repères sur la genèse de l’OCIM.
- Catherine Cuenca (Cnam) : La Mission nationale de sauvegarde et de mise en valeur d’un patrimoine scientifique et technique.
- Renaud Debailly (Université de Paris-Sorbonne) : Dans le giron de la culture scientifique. Histoire des boutiques de science en France.
- Antoine Blanchard (Deuxième Labo) : Quand la culture scientifique s’affranchit sur le web : l’exemple des blogs de science en français (2003-2014).
- Conclusion : Bernadette Bensaude-Vincent (Université de Paris I Panthéon Sorbonne) :
La culture scientifique et technique : une histoire à écrire.